mardi 24 décembre 2013

Noël ni doux ni heureux malgré les souhaits et paquets de bisoux

Ils sont donc venus : la fin d'une étape du voyage.
Peut être que j'étais en haut de la montagne, ils m'ont  poussée, comme je le craignais.
Mais je ne suis pas tombée.
Je prendrai un autre envol ...
Ailleurs, autrement, différente, c'est sûr.
Je ne sais pas encore si j'irai dans les fonds, dans les airs, sur terre, sur l'eau (pas dedans, j'ai failli pour de vrai me noyer et je n'aime pas être engloutie).

Il s'agit d'une halte.

Pension anticipée pour inaptitude physique que ça s'appelle.
Si je compte uniquement sur cela, c'est pire encore : déjà  survivre physiquement et moralement, essayer de survivre socialement et financièrement en plus !
Je "vis" seule et le montant avancé ne me permettrait pas de manger, de me soigner, de sortir, de lire, etc.

Heureusement j'ai des anges gardiens ... l'un d'entre eux m'a dit, ne t'en fait pas, on va t'aider. Merci à lui et sa famille qui est un peu ma famille ici à Bxl.
Merci aux réactions de soutien des autres.
Moi qui ait toujours eu besoin de garder le contrôle, je me retrouve de plus en plus à devoir lâcher prise et laisser les rennes pendre.

Quelqu'un m'a souhaité d'excellentes fêtes.
Un autre ami aurait souhaité que je passe une soirée douce et heureuse.

D'autres m'ont encore invitée pour me changer les idées mais je n'ai pas la force de faire "bonne figure", d'entendre les autres raconter leur vie "normale", d'être dans le bruit et l'agitation, je n'ai mais alors vraiment pas le coeur à la fête.

C'est le pire Noël de ma vie.
Oh, je ne serai pas seule, un ami fidèle sera là et nous passerons une soirée "pas Noël" à s'évader dans un monde virtuel d'une série tv.

Le premier Noël sans mon père.
Le premier Noël seule, càd célibataire.
Le premier Noël sans repères.

Tout peut se passer, Rien peut se passer.

J'ai l'impression d'être dans des sables mouvants ... 

Si des portes se ferment, il y en aura bien une quelque part qui s'ouvrira quand même, non ?

Ne plus penser, s'anesthésier, pleurer parce que c'est plus fort que moi, ne plus penser ...  enfin si, je pense à ceux qui sont dehors dans cette pluie affreuse et ce vent piquant, sans toit ... si j'avais la santé pour, j'irais passer la soirée à donner ce que je peux encore donner.

Je suis perdue.
Je ne veux plus souffrir.
Et je ne veux pas qu'on joue avec moi.
Je ne suis pas en état.
Je n'ai plus la force. Enfin je crois toujours que je n'ai plus la force et puis je traverse ...
Mais je ne veux plus être abimée.

le Yi King me dit que je suis dans le voyage et que la seule façon de s'en sortir dans un endroit inconnu est d'occuper une position appropriée, en affirmant mes principes et en observant attentivement les choses.

"Je vais donc voir d'en haut, avec recul, et affronter la situation avec fermeté."

Joli programme, va falloir engranger du repos, de la récupération (merci la pneumonie qui n'est pas finie), et des moments de bonheur si possible.

Je t'embrasse mon oncle d'Australie, qui a tellement traversé, voyagé et à qui je donne la main pour ce tour ci.

Que cela n'empêche pas chacun de profiter de cette fête pour ceux qui sont dedans. Au contraire, Carpe Diem.

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