dimanche 11 octobre 2015

Déménager et ... Bientôt me trouver des nouvelles petites cuillères !

Aujourd'hui je reprends la plume ... Je suis dans un sale état mais j'ai avancé.
J'ai pu, dans le désordre,  goûter à des journées sans douleurs & sans larmes !!!
C'était fantastique, fabuleux ...
Oui ça s'est passé, donc c'est possible et donc je peux imaginer retrouver et ré-atteindre cet état merveilleux.
Et déménager (dans la souffrance, on peut le dire, mais c'était une nécessité et une envie et un besoin !).

Sentir qu'on ne sent pas de douleur.
Sentir qu'on peut respirer sans avoir mal, qu'on peut bouger (par exemple pousser un chariot de courses !) sans avoir ces épées qui vous cisaillent le torse et vous retournent les tripes (dans une vie antérieure j'ai du mourir le ventre à l'air coupé et déchiré par une lance) ... sentir qu'on ne sent pas l'intérieur du squelette qui brûle, sentir que l'énergie circule "fluidement" dans le corps :-)
Sentir la Vie.

Re-naître parce que sentir que les rêves sont atteignables.

En ce moment je morfle.
Mais je sais pourquoi :-)

En résumé, après un hiver de merde, j'ai émergé de l'enfer au printemps et j'ai élaboré ma "liste" d'envies à réaliser ;-).
J'arrive enfin à me projeter dans le temps, malgré tout.

Donc déménager c'est en cours de route et en finition. L'été s'est passé dans les cartons.
Une fulgurance, comme le qualifie une amie qui m'y a aidé - que ça a un peu effrayé quoiqu'elle en dise et pense, hum ...
Allant mieux, j'ai testé pour voir comment je pouvais réaliser ça dans mon état : vide-dressing pour commencer (collectionneuse de fringues et chaussures +  compensation névrotique des peurs et angoisses par l'accumulation + "hérédité" familiale + besoin d'adrénaline plaisir pour contrebalancer l'adrénaline souffrir + délabrement physique et donc juste tenir debout sans passer par la case activité déblayage. Vous imaginez le travail !). Première étape finie un dimanche soir, le lundi je tâte le terrain et cherche sur le web un nouveau lieu de vie, le mardi j'allais en visiter trois et hop l'envol (j'avais bien eu le temps de réfléchir sur ce que je voulais et ce qui me conviendrait mieux, au vu de mon présent).

Après 25 ans dans la même maison (à vider), nouvel endroit, nouvelles perspectives, nouvelles lumières, nouvel environnement, nouvelles couleurs.

Prendre le bon de tout et re-créer. Se tromper mais c'est pas grave, je recommence et j'améliore.

Sentir qu'on se reconstruit. Aménager. Ame & Nager (moi qui dois ré-apprivoiser l'eau que j'associe à la noyade).

L'impression aussi de devoir réapprendre. Parfois un peu angoissant, mais surtout stimulant.

Mes "petites cuillères" en ont pris un coup (http://miromarie.blogspot.be/2014/08/pour-expliquer-la-maladie-la-theorie.html ).
J'ai dû re-fréquenter l'hôpital un gros coup et renforcer  le petit déjeuner de cachets (pfff, j'étais arrivée à diminuer la morphine, alors devoir reprendre les doses les plus fortes a le goût d'un retour en arrière mais c'est un passage obligé) pour arriver à stabiliser mon état.

L'automne c'est finaliser des deux côtés (l'ancien lieu de vie et le nouveau, grâce à mon entourage, sans mes amis je n'aurais pas pu). Déménager c'est comme l'épreuve de la maladie d'ailleurs : certains sont absents et d'autres personnes dont on n'attendait pas la participation sont présentes ...

Maintenant c'est aussi le travail d'accepter qui je suis devenue.

Je crois bien que je vais me choisir un joli nouveau set de petites cuillères !
Je vais remplacer les 5 vieilles que j'ai prises avec moi ;-)  
Et bien dorloter les nouvelles quand je les aurai trouvées !