samedi 24 mai 2014

Pour Emilie



Bonjour, chacun(e),


Je suis abonnée aux articles de l'excellent blog de Catherine Cerisey, journaliste à la base, atteinte 2 fois d'un cancer du sein.


Elle est une des premières à avoir créé un blog sérieux sur ce sujet, sur son expérience : "Après mon cancer du sein"
http://catherinecerisey.wordpress.com/2011/04/29/arret-de-lhormonotherapie-un-risque-calcule/#comment-9316


Dans un de ses articles sur l'arrêt, ou pas, de l'hormonothérapie - dont le fameux tamoxifène qui pourrit la vie de bon nombre de patiente, une autre femme Emilie, avait posté un mail en 2014 pour dire que "face aux douleurs j’avais laissé tomber le tamoxifène. Le 24 avril dernier j’ai subi une adénopathie axillaire, car j’avais une boule sous le bras gauche, le résultat est là c’est une récidive, et je reprends le combat. Pour moi il est trop tard de regretter quoique se soit, mais je ne saurais trop vous conseiller de serrer les dents et de prendre bon gré mal gré le tamoxifène.
Bonne journée à toutes et tous et bon courage."


Je lui ai répondu ...


Emilie, par ailleurs je pense aussi que cela ne garantit pas d'éviter une récidive même 15 ans après l'arrêt ... le cancer infiltrant est bien trop capricieux pour échapper à tous les traitements quels qu'ils soient.
Ne regrettez pas si c'est possible cet arrêt du tamox ... moi j'entendais ma petite voix qui me disait "il est mauvais pour toi" mais rationnellement je l'ai pris les 6 ans (pas 7) indiqués par l'oncologue ... et je me retrouve dans des merdes de santé pas possible certainement en très grandes parties à cause de lui, avec d'autres maladies graves longues durées de nature auto immunes ... liées à l'arrêt de ce tamox !!
Il a complètement déséquilibré mon corps et maintenant je suis mise à la pension etc etc . Et je me retrouve en final avec la question et les analyses en cours par ponction de moelle pour savoir si j'ai un cancer du sang induit par un autre type de "chimio" ... alors ... Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire (je suis bien placée) mais il y a tout intérêt à ne pas mettre votre énergie dans des regrets mais plutôt dans cette nouvelle épreuve ... mon chemin et mon "avancée" vers la maturité, vers le meilleur de l'essence humaine passe personnellement par mon corps.
Maintenant je l'ai compris.
Je l'accepte - j'essaie le plus possible en tous les cas -  maintenant et je l'accompagne dans ces montagnes escarpées : il tient toujours debout (j'ai failli mourir plusieurs fois, encore en décembre, et non il veut vivre donc je vais vivre).
Ecoutez votre instinct de survie, il est plus fort que votre tête , je crois !
Je vous souhaite le meilleur, sincèrement, tenez bon pour les gens qui vous aiment et que vous aimez. Ca c'est un moteur.
Marie Jo  (mon blog : http://miromarie.blogspot.be/)


C'est ainsi, entre malades et ex malades et ceux en sursis (tous en fait, comme tout le monde d'ailleurs mais pour nous il y a un infime différence qui fait quand même qu'on se sent "différents de ceux qui n'ont pas vécu cette expérience"), il y a une solidarité particulière née de cette expérience commune même si chacun l'a vécue à travers son prisme, son histoire, sa personnalité, sa situation ...




(pour Gus, aussi, dont je n'arrive pas à mettre la photo... il est parti de l'autre côté, lui...)







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