vendredi 25 juillet 2014

Pourquoi je pleure et sanglote depuis 3 bonnes semaines ??

Il y a presque 3 semaines je me suis dite que j'allais écrire à A., le mari de mon amie Patricia décédée il y a un an d'un mélanome malin.
J'ai commencé ce blog à cause d'elle, en quelque sorte !

Puis il y a une semaine je reçois un mail d'un collègue de Patricia qui me dit qu'il pense régulièrement à moi et me demande si je vais mieux ...

Impossible de commencer le mail pour A., et je n'arrive pas non plus à terminer ma réponse entamée depuis le jour de la réception du mail du collègue et copain de Patricia, PG.

Ma liaison cachée  avec un homme rencontré dans l'hôpital (puisqu'il n'est pas libre mais j'avais trop besoin de tendresse, de partage, de lien charnel pour y renoncer, je savais de toute façon que ce ne serait que provisoire et une étape pour me faire du bien et trouver un certain plaisir à la vie difficile pendant quelques mois) s'est cassée aussi, il y a peu.

Autour de moi, ou la plupart des amis et connaissances sont parties en vacances, ou elles sont elles- mêmes HS, malades, endeuillée, en dépression ...

Un drôle de sentiment, comme l'impression d'être abandonnée, alors que je sais que ce n'est pas vrai.
Mais une solitude au goût amer.

Il y a deux semaines et demi, j'ai aussi organisé un souper chez moi pour 12 personnes - plus fait ça depuis trèèèès longtemps, de surcroît seule pour les préparatifs, mais avec de l'aide pendant et après, heureusement. Tout un groupe de personnes unies par la musique, les concerts, la sortie de l'album bientôt ... et l'un de ses membres malade très gravement (et sa compagne va accoucher de leur premier enfant fin août) !

Lui aussi, comme Pat, cancer métastasé (à 46 ans).

Pour lui aussi je m'occupe de la paperasse et d'essayer d'obtenir des aides financières ...

Mais le chagrin, la colère aujourd'hui.

L'histoire ne va pas bien se terminer non plus, je crois.
Je ne veux pas qu'elle se termine encore par la mort !!
Je ne supporte plus la mort.

C'est pas juste, c'est pas juste, c'est PAS JUSTE !!!

Ni l'hôpital ... alors que je dois y aller  (et 3 x la semaine qui vient) ... même marcher seule dans les couloirs je n'y arrive plus qu'en faisant des efforts surhumains et en pleurant.
Comme un burn out de l'hôpital ...

D'avoir fait des courriers pour lui, à un certain moment, comme dans un rêve éveillé, ce matin j'ai vu comme titre de mail " F. est parti" ... par un coup d'oeil trompeur et en même temps ... ce matin il a du être réhospitalisé. Généralisé.

Mal au ventre, mal au coeur, mal à l'âme, mal au corps ...
C'est impensable, inimaginable et pourtant c'est la réalité aussi , comme pour Patricia.

Elle est partie en une semaine presque d'un coup ...
Lui il va s'accrocher en tous cas jusqu'à la naissance.
Et je veux croire qu'il restera plus longtemps.
Et je veux le revoir avec sa compagne et le bébé en septembre.

Et tout ça se superpose et se mélange avec les traumas, les autres deuils, les ruptures, les pertes (sociales - qui suis je maintenant ? )  vécus comme des abandons, beaucoup trop en peu de temps pour une personne,  et pourquoi lui et pas moi qui survit - en n'ayant même pas envie de vivre parfois ??

Je n'y comprends plus rien.
Et je ne sais plus ce que je dois faire ???

je croyais que je commençais à contrôler un peu cette détresse par la raison, par la méditation, par "se changer les idées" ... mais même pas : il suffit d'une pensée, d'une odeur, d'une voix et c'est reparti pour la fontaine. Je suis ultra ultra sensible comme je n'en ai pas souvenir sauf à période de la mort de mon père. A vif.

Faudra que le psy remette de l'ordre dans tout ça !!

Si l'un(e) d'entre vous a une explication ou une solution miracle ... je suis preneuse.

J'attends par ailleurs des résultats d'un caryotype le 8 ... est ce ça qui m'angoisse sans que je ne m'en rende compte ?

Perdue - perdue - perdue (et je n'ai aucun sens de l'orientation !!)  - mais il paraît que j'arrive toujours où je veux dixit, ma gémelle.

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