samedi 24 août 2013

Décrocher ? Se raccrocher ? Quand on se sent usé par les maladies et les événements de vie

Bonjour,
En fait non, pour moi c'est mauvais jours ...

Comment faire quand on est pris dans un cercle vicieux.
Je suis malade de plusieurs maladies, je suis traitée par différents traitements qui interfèrent parfois les uns sur les autres, j'ai de la fièvre en permanence depuis mes bi-biothérapies (équivalents des chimios) et en plus j'ai du chagrin et un trop plein d'émotions diverses à cause de deuils successifs et d'une rupture amoureuse récents : je voudrais voir du monde, faire pour ne plus penser, sentir et ressentir de belles émotions, partager des moments avec des amis ou faire de nouvelles connaissances, sortir prendre l'air, assumer le quotidien aussi (un lave vaisselles plein, même pas l'énergie de le défaire, aller chercher une nouvelle carte de banque au centre ville, toujours pas fait car pas le courage d'y aller, ne parlons même pas des papiers pour la mutuelle ou l'assurance !etc).
Et je ne peux pas. Je n'y arrive pas.
Ou alors au prix d'être deux fois plus mal le lendemain.

C'est ce que j'ai fait hier. Passer une super après midi avec une amie chère, aller chez l'esthéticienne, une copine adorable et super efficace et compétente - Yasmine Esthétique 259 chaussée de Gand, 0483465330,  https://www.facebook.com/yasmina.bogarts   ;)  - pour réaliser un vieux fantasme de mon amie chérie et pour me faire un petit ravalement de façade aussi.
Puis dormir 20 minutes dans la voiture et aller boire un verre et discuter, puis des courses alimentaires.
Le soir mon meilleur ami qui passe et on se regarde un bon film, tranquillement couchés dans les divans.
C'est beaucoup. C'est trop. Mais ça en valait la peine.

Bon c'est vrai, aussi des blessures supplémentaires quand en même temps l'ex et sa grande fille vous écrivent que c'est vous la responsable de la rupture, que vous êtes une mauvaise personne, que votre comportement est clairement inacceptable (? sans jamais dire exactement ce qu'on me reproche), que je leur ai fait beaucoup de mal ... en déniant finalement 3ans et demi de ma vie durant lesquels j'ai cru avoir une relation authentique avec eux : l'amoureux, père de l'ado, la jeune fille et la "belle famille".
Je ne comprends pas, on ne veut pas m'expliquer.
Bien sûr chacun a sa vérité, il n'y a pas "une" vérité mais de là à être attaquée ainsi ...
Qu'ai je fait, sur quoi ai je mis le doigt dans ce système familial pour susciter tant d'agressivité ?
Finalement j'ai décidé de lâcher prise avec cette étape de ma vie, je la met entre parenthèses et on verra plus tard si plus tard il y a, si cela vaut la peine de revenir là dessus ...
Ce que je garde de beau de cette liaison, c'est la rencontre avec Patricia (cf billets précédents).
Et j'essaie de sérier les bons moments personnels : ma découverte de Tinos, quelques personnes rencontrées qui sont des gens biens, un gros chat roux réplique de Garfield, et quelques souvenirs plus intimes.

C'est vrai, j'ai sans doute changé depuis ces 7 dernières années : je suis plus dure, plus intransigeante, plus directe, je pense plus à moi, et en même temps je suis devenue  ultra sensible, plus fragile, plus consciente aussi. Et il y a des vies bien pires que la mienne. J'ai de la chance aussi.
On ne sort pas de ces combats sans cicatrices, au propre et au figuré ! ;)

Une amie "perdue en cours de route"  m'a dit : je ne te reconnais plus ... pourtant mon essence est la même.
Et d'autres, la majorité, ne se sont pas détournés, que du contraire.

Et donc pour en revenir au prix à payer pour vivre plutôt que survivre, voilà, aujourd'hui c'est bérézina : annuler un autre rdv avec une copine, une fièvre encore plus élevée, écrire ce billet en petits morceaux tellement se concentrer est ardu, que la tête tourne, que je me sens partir vers le pommier à certains moments ... et demain ce sera sans doute pareil, coucouche panier.

Tu es chez toi, tu te sens mal, malade, tu as mal au corps et à l'âme, et tu es seule.
Tu n'arrives pas à faire ce que tu veux, et ce que tu dois aussi.
Frustration. Colère. Tristesse. Découragement.

Hier je disais à mon amie que parfois je pense que ne plus vivre serait plus facile. Pour moi.
Ne plus sentir, ne plus ressentir.
Ne plus angoisser, ne plus souffrir.

Mais il y a les autres.
 

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