jeudi 26 juin 2014

Acte manqué ? Rdv à l'hôpital loupé, mais ce dernier m'a rattrapée !!

Trop drôle ..

C'est la 2ème fois en 8 ans que j'oublie un rdv avec un de mes médecins ...

La première, je me suis simplement trompée d'heure : je suis arrivée à 14h30 au lieu de 14h ... c'était un rdv avec le psy, après une longue série difficile en post opératoire, en mars dernier.
Compréhensible.

Sinon, il m'est arrivé plus souvent de me tromper mais dans l'autre sens, malgré mes listes et mes doodles  trajets ... arrivée 2h trop tôt, accompagnée en plus par 2 amis ... le plus amusant c'est que du coup ce jour là je suis tombée sur le frère d'un de mes 2 amis qui est suivi par la même rhumatologue et nous avons bu un verre tous ensemble en attendant mon rdv. C'était très chouette.

Hier j'ai préparé mes papiers, ce matin je savais pertinemment bien que j'avais rdv à 15h40 (mais pas de chauffeur cette fois ci).

Et ... acte manqué ... j'ai oublié de me préparer et de partir !

A 15h50, mon gsm sonne et ... c'est l'hôpital qui s'enquiert de mon retard !!
Ouille ouille !

Bon ce matin j'avais de la fièvre, j'ai pris du dafalgan et, honnêtement, je n'avais pas du tout envie d'aller chez la gastro-entérologue.

Bref, elle me propose de venir au plus vite, le patient suivant étant là, elle le prend.

Moralité, préparée en 10 minutes (un record !!) et hop, je suis obligée de partir en vitesse.

Finalement la consultation a lieu ("vous êtes amaigrie, et fatiguée, et blanche") et ... j'en ressors comme je pensais avec des rdv en plus !
Ce Crohn n'est pas sous contrôle, bien loin de là.
IRM du pelvis (une première !), re-prise de sang, je vous passe les autres rdv dont un déjà mardi prochain ... finalement la semaine prochaine ça reste dans la moyenne, ça ne se calme pas encore vraiment : lundi, mardi, et vendredi la rémichimio.
Déjà que demain et samedi j'ai aussi rdv!

Et donc, afin d'éviter la chirurgie, le rémicade en chimio toutes les 4 semaines plutôt que les 6 actuelles (déjà que la norme est 8).

Je suis épuisée, et fatiguée, en plus, de tous ces rdv.


Regarder devant ...

Regarder mes escaliers et monter me coucher surtout !!
On verra bien demain où je regarderai !




mercredi 25 juin 2014

Regarder devant ...

Le chemin est long ...

Quelqu'un m'a fait une réflexion la semaine passée qui est dure mais juste ...
Si je me réfère constamment à la personne que j'étais avant, je n'avancerai jamais ...

Bon ça semble peut être évident à toute personne extérieure à moi (à tout le monde finalement) mais l'accepter ne l'est pas ...

Pour y arriver, je passe par des hauts, des bas, des hauts, du plat, des bas, des ravins, des montagnes (à gravir), des descentes (parfois ça glisse tout seul sans qu'on s'en rende compte) et trouver l'équilibre après est un chemin sinueux et difficile ... mais il doit bien être là, au bout !! 
Enfin le bout du bout c'est d'essayer de le garder ...

Je suppose que j'y crois, sinon je ne serais plus là. 

Il y a des éléments de vie que je ne peut mettre dans ce blog, par respect pour la vie privée de certaines personnes. Mais ma situation est encore plus complexe qu'elle n'y paraît déjà.

Parfois je me demande quel "éloge funèbre" on ferait me concernant ...

En tous cas je ne regrette aucun de mes choix. Ça ne servirait à rien de toute façon !  

Aujourd'hui, j'ai justement répondu à une autre personne inconnue, qui demandait dans le groupe facebook des MICI (maladies des intestins et auto immunes associées), si certains d'entre nous avaient déjà pensé en finir. Comme quoi ...

Bon alors je regarde devant et je vois quoi ?

- des choses à faire : des rdv médicaux (et attendre le 8 août ce fameux caryotype pour savoir si une maladie orpheline n'est pas derrière tout ce bordel dans mon corps, et tout simplement demain la gastro-entérologue avec laquelle une sérieuse discussion est prévue, le Crohn n'étant pas sous contrôle, loin de là - je vous épargne les détails !), et surtout commencer le long parcours de demande de reconnaissance d'invalidité auprès de l'Etat Belge ... beurk mais bon, il n'y a pas de raison, si on m'a mise à la retraite anticipée pour inaptitude physique, que je n'aie pas droit à certains avantages que notre système social a mis en place. Bon je ne pourrais même pas répondre à la question du montant de ma pension, vu que je ne l'ai toujours pas reçue. Heureusement un ange gardien veille sur moi et j'ai de l'aide. Et encore de la paperasse liée à cette situation (assurances et autres).

- des choses que j'ai envie de faire : celles que je peux faire, celles que j'aimerais faire mais qui requièrent des éléments extérieurs à ma volonté,  et celles qui me sont trop difficiles physiquement parlant, énergétiquement parlant ... celle que je peux (avec de l'aide) qui m'importe le plus c'est de faire un souper pour un groupe d'une douzaine de personnes dont l'une d'entre elles est malade (comme pour mon amie disparue Patricia, qui est à l'origine de ce blog, j'ai proposé à l'Univers d'échanger ma vie contre la sienne ... mais c'est pas comme ça que ça marche ! Chacun d'entre nous a un chemin ici bas, et le sien reste le sien ...).

Évidemment j'ai une conception particulière et personnelle d'aborder la Vie et la Mort.
Pour moi, la vie sur terre est un passage entre un avant (qui est je ne sais pas quoi mais qui existe, un autre état de "être") et un après (la mort, qui est aussi un autre état de "être" je ne sais pas sous quelle forme).

On perd 20 grammes au moment de la mort. L'Ame ?
    
Rien ne se perd, rien ne se crée ... principe de chimie ...


Je crois que je vais commencer par la chose que j'ai envie de faire !
;)





Réponse à une Question qui revient souvent dans la vie de celui qui souffre : Vivre ou Mourir ?

Je profite du fait que personne ne me connaisse ici pour m'ouvrir un peu. Fatigué par ce régime qui dure depuis trois ans, ces crises qui reviennent, par ce stress d'une éventuelle troisième tumeur au colon, par des problèmes personnels aussi, j'ai fini par sombrer... je me demandais si certain(e)s d'entre vous avez également envisagé de s'en aller, là, maintenant pour en finir avec tout ça !

Ma réponse :

Moi j'ai une histoire un peu particulière qui a "commencé" il y a 8 ans (ou plus tôt ?) : cancer du sein, hépatectomie (système nerveux central foutu en l'air à cause de l'anesthésiste donc douleurs neuropathiques depuis), tuberculose hépatique, chimios par dessus et autres traitements multipliés avec bcp d'effets 2aires, arthropathie pso et Crohn (qui fait un cercle vicieux avec les séquelles de l'hépatectomie car adhérences du foie aux colons et estomac etc ) avec fistule recto vaginale, sous rémicade et autres médocs qui - je pense - perturbent l'équilibre hormonal et humoral (dont 300 mg morphine et rivotril) ... alors oui, en plus sur ces derniers 15 mois j'ai perdu mon père dont j'étais très (trop) proche, et d'autres êtres chers, deuils de ce que j'aurais pu être, mise à la pension anticipée, ruptures et aussi gros stress avec un homme qui me voulait comme un jouet (un pervers narcissique manipulateur) ... 
Oui j'y pense souvent. je me dis que je n'en peux plus, je suis à bout. Je sais que je suis en pleine dépression, je me fais aider (psy avec un super contact et hypnose, avant méditation que je pratique encore mais pas assez). 
Je me suis dite que tant que ma mère est vivante, je ne peux pas lui faire ça. C'est mon garde fou. Parce que je l'aime. 
J'ai fait un blog pour y déposer ces blessures parce que je sais qu'écrire m'aide et si cela peut servir ou aider ne fut ce qu'une autre personne, c'est bien. Ma famille (qui vit toute à l'étranger, je suis seule à Bxl mais avec des amis) ne le lit pas, trop dur pour eux. Il y a eu un moment, après des hospitalisations répétées ou qd mon compagnon m'a laissée (je comprend pourquoi et c'est humain mais moi je me suis sentie abandonnée dans les épreuves) , s'il n'y avait pas eu le soutien du psy et de l'équipe médicale je ne sais pas ... tu vois, je suis passée plusieurs fois par le chas de l'aiguille, encore en janvier à l'hosto, j'ai fait un coma et si l'infirmier de nuit n'était pas passé plus tôt parce qu'on avait l'habitude de papoter (je suis genre facile de contact) je ne serais sans doute plus là. 
A force je me dis aussi que c'est parce que je dois vivre, mon instinct de survie est plus fort que mon mental et mes larmes quotidiennes et mes souffrances ... mais je comprends que tu y penses. 
Déjà en soi c'est une question existentielle le sens de la vie, alors en plus quand on souffre comme toi ... mais la réponse il n'y aura que toi pour la trouver. 
Moi j'essaie de trouver des béquilles pour avancer (et il y en a qui me feraient avancer plus vite mais elles ne dépendent pas de moi genre tomber amoureuse, peut être que justement c'est pas le plus vite qui est important mais mieux et que je dois vivre la solitude pour apprendre) : antidép bien sûr (je sais même pas s'ils font encore effet !) , travail de type psychanalytique (c'est mon choix, j'ai 48 ans et de la matière), l'hypnose, la recherche spirituelle aussi, me faire du bien le plus possible (même si parfois ça me fait aussi du mal genre sortir voir des amis et le payer en termes de fatigue, celle de nous les gens malades, de douleurs, de larmes, etc mais ça me nourrit plus que le reste alors ...), apprendre et accepter (essayer) de gérer les entrées et sorties d'énergie (alors que je suis d'un tempérament impulsif), peindre quand j'arrive à m'y lancer, aller voir mes plantes pousser sur ma terrasse chaque matin, caresser mon chat, etc. 
C'est toi qui devra trouver ce qui te fait moteur, même si c'est celui d'une deux chevaux alors qu'on voudrait une F1 
Je te souhaite de tout coeur de trouver.




dimanche 22 juin 2014

Voyage en Toscane avec une Marie Jo (qui a plusieurs maladies et des séquelles/handicaps)

Bonjour lecteur, lectrice,

J'ai reçu en mars un voyage comme cadeau pour me "changer les idées et respirer un autre air que celui de l'hôpital" ...
Je suis donc rentrée avant hier, en plein délire pré-match des Diables Rouges pour le Mondial.
Un chauffeur de taxi nous attendait mon amie et moi pour nous reconduire at home ... le pauvre il a raté la 1ère mi-temps à cause de nous, surtout à cause des embouteillages monstres liés à ce match.
Enfin, rentrée chez moi, mon chat pot de colle et ... le silence.
Au début bienfaisant.
Et puis ... étant en compagnie constante (ou à peu près) pendant 10 jours, rentrer et se retrouver seule, il y a mieux !
En même temps, après ces vacances" pleines" je me retrouvais entre fatigue aiguisée, A/R aux wc (merci crohn), des téléphones,  mails et moi même, avec certains constats.

Je reprends mon post : je ne pourrai pas bien dormir si je ne pose pas tout ça sur "papier" ...

Voyager est possible !!

- D'abord le voyage m'a été gracieusement offert par un ami de la famille qui a de gros moyens, il a donc fait réserver des hôtels ChateauxRelais 5* à Florence (quartier Santa Croce) et en Toscane. J'y suis allée accompagnée d'une copine, je peux même dire amie maintenant. Voyage de 9 jours avec per diem compris, location de la voiture (apparemment en Italie on ne met pas les assurances en même temps que la location, méfiez vous si jamais, on vous le demande au moment où vous prenez la voiture et pensez à en demander le coût !!) et dernier soir avec repas gastronomique dans le dernier hôtel (qui était un village entier classé et rénové, propriété de 700 ha !). Donc des conditions fantastiques de confort.
- J'ai géré mon temps, mes entrées et sorties d'énergie, mes besoins (dormir min 12h par nuit) et les contraintes exogènes (petit déj jusqu'à 10h30 par ex) et endogènes (répartitions des couvertures douleurs par les médications en fonction de l'activité plus intensive, comme marcher beaucoup plus par ex) du mieux que j'ai pu ... mis à part quelques excès conflictuels genre on est dans le jardin Bardini plein de fleurs, de statues dont Folon, et d'escaliers (c'est le jour le plus chaud - 42 au soleil mais j'ai mon chapeau) après avoir marché de Santa Croce en traversant le pont à aubettes touristiques et pris le bus pour arriver au point de vue en hauteur que donne ce très beau jardin ... on se désaltère, on mange une glace et on décide de descendre les escaliers ... j'avais déjà pris pas mal de morphine et je me sentais relativement "bien", je descends une dizaine de marches et la cata : crise de douleur aiguë dans l'hypocondre droit càd le ventre et le dos du côté droit, du côté de l'hépatectomie et sa cicatrice de 30 cm qui m'entoure la taille, nausées et je ne sais plus avancer sinon je tombe dans les pommes (me suis déjà retrouvée aux urgences à cause de telles crises lors desquelles je fais une hépatolyse , que mes analyses sanguines sont mauvaises et qu'on me perfuse de la morphine et d'autres produits), bonheur je vois un banc à l'ombre sous un arbre, je m'y couche essayant de trouver la position la moins insupportable, après avoir pris mes gouttes schtroumphs (du rivotril/clonazepam) et 40mg de morphine qui fond dans la bouche, et avoir dit à C. : sorry, fais ce que tu veux mais moi boum attendre que la crise passe ... je l'ai vaguement vue passer et repasser voir, je pense que j'ai dû rester 40 min couchée et puis me sentant vaguement mieux, assez vaillante en tous cas pour repartir, nous avons fini notre périple. Hôtel et pour moi no souper.
- Je ne peux pas manger comme la majorité des gens : même parmi les personnes atteintes de Crohn, il y a des variantes dans les situations. En ce qui me concerne il y a aussi l'antécédent du foie coupé - et du coup de la vésicule biliaire - qui a repoussé sous chimio (et non, il ne repousse pas comme avant ! et ne fonctionne plus comme avant !) : je fais habituellement des petits repas/collations sur la journée, sans trop de fibres mais un minimum car la morphine et Crohn aussi peuvent être constipant, ni fruits, ni légumes et encore moins les crudités. Sinon je suis une gastro-entérite constante sur pattes ! Vous n'imaginez pas l'attirail qu'il faut avoir avec soi : lingettes les + neutres possibles, de l'huile d'amandes douces pour irriter le moins possible les muqueuses, du savon en gel pour les mains qu'on n'a plus besoin d'essuyer et qui permet une meilleure hygiène, du talc, des kleenex .. au minimum ! Je ne suis pas sensée manger gras hormis l'huile d'olives qui participe à la reconstitution cellulaire du foie, je ne supporte plus trop le lait sauf s'il est sans lactose et demi écrémé, éliminer des aliments sans gluten me fait du bien aussi. Et je suis une grande gourmande !!  J'ai donc composé avec ces restrictions et mon mode alimentaire et avec les repas italiens, picorant dans les antipastis, les primo, les segondo, pâtes, pizzas, desserts (aie aie), glaces ... de trattorias comme de restaurant étoilé.
Les buffets déjeuners étaient grandioses, on brunchait donc copieusement (au début je prenais juste mes biscuits spéciaux nutritionnels et l'américano avec la mousse de lait à côté mais au fur et à mesure du temps j'ai cédé à la tentation jusqu'à en être malade le dimanche qui fut donc mon jour de repos entier à dormir pendant que mon amie explorait les caves à vin et autres artisanats des environs de San Felice). Deux ou trois soirs j'ai fait l'impasse sur le souper copieux pour pouvoir tenir sur la longueur, et sur des crèmes glacées aussi !! Un exploit ! Et puis il y a les moments qu'on ne peut éviter quand on est crohnien ... on se fait un timing et ... une demi-heure de retard se glisse dedans à cause d'un plus long séjour à la salle de bain que prévu pour cause de diarrhées imprévues et de soins consécutifs.
- Je faisais genre 1 jour sur 2 une demi journée reposdodo après le petit déjeuner à 2, pendant que mon accompagnatrice explorait indépendamment de moi soit les musées, soit les endroits et petits villages perdus. Je faisais aussi des efforts à certains moments pour être plus avec elle en mode extérieur que si j'avais été seule. Et je profitais de certains trajets en voiture pour dormir, même 20 minutes.
- J'ai pris plus d'anti douleurs qu'en temps normal, ayant une activité physique (bouger, marcher, porter, digérer aussi, etc) plus intense qu'au quotidien pour couvrir les douleurs générées par ces gestes plus abondants et/ou inhabituels, et j'ai du coup changé la fréquence de certains médicaments, et avancer certains autres. Mais c'est au bout de quelques jours que je peux trouver le bon équilibre.

Il faut donc adapter ses comportements et aussi - surtout - que la personne qui accompagne soit souple, autonome, patiente, adaptative, compréhensive ... et se parler.

En l'occurrence, même elle, qui est de plus une aventurière baroudeuse, m'a dit qu'effectivement ça n'était pas facile de voyager avec moi.
Même moi je me suis dit que ça n'était pas aisé de voyager avec moi même ... ;)

Mais ... mais ça m'a donné envie quand même d'essayer de partir seule quelques jours pour un city trip - histoire de voir comment je gérerais cet ensemble d'éléments en étant seule ... si des vacances sont plus aisées ainsi aussi ?

Mais ... Vendredi j'ai du continuer ma campagne de vaccins non vivants puisque immunosupprimée et malheureusement le rappel du pneumocoque m'a occasionné les mêmes désagréments que la première salve soit état grippal, fatigue encore plus intense et fièvre.

Or ce samedi soir je voulais absolument aller voir un concert de mon meilleur ami (mon ex) avec son groupe créé lorsque la maladie a commencé à faire des dégâts avec un cancer de 1er stade du col de l'utérus (papillomavirus) et le cancer du sein, traités les deux en même temps (le premier passant du coup quasi inaperçu dans l'histoire car traité par une conisation bien large, secondaire par rapport à l'opération du sein).
Mon premier concert depuis très longtemps donc, moi qui ne suis plus à l'aise dans la foule par peur de recevoir un mauvais coup dans le ventre. En plus après avoir passé la journée couchée à prendre des dafalgans et autres médicaments pur faire descendre la fièvre, je n'étais pas en grande forme. Mais je voulais voir le groupe dans son entièreté, dans sa formation actuelle.
C'était vital pour moi, par rapport à un de ses membres précis.

J'y suis allée avec un ami, sa compagne et une copine à elle, qui sont donc passer me chercher en voiture.
Arrivés sur place, nous nous sommes établis dans le fond, à l'opposé de la scène (fête de la musique, en extérieur). Je suis partie backstage dire bonjour pendant le line chek puis je les rejoins peu après le début du concert.
Un moment je ne vois plus mon ami (je vérifiais régulièrement qu'ils étaient toujours bien derrière moi les trois) mais les deux femmes étaient toujours là.
Prise par le concert je ne fais plus trop attention et je bouge, je danse un peu. Le son est très fort.
Tout à coup la tête qui tourne (ça fumait de tous les côtés en plus), les jambes qui flageolent, ouille ouille, faut que je m'assois sinon je sens le sol se dérober bientôt sous mes pieds ... en catastrophe je me retourne espérant me raccrocher aux deux filles ... disparues sans me prévenir.

Moralité, heureusement que j'étais au fond, quasi adossée à la barrière qui entoure l'aubette de l'ingénieur du son (que je connais bien heureusement) et du technicien lumières.

J'ai donc demandé à leur ingénieur son si je pouvais m'asseoir sur une chaise (ouf ouf) qui se trouvait dans l'aubette, carrément.
Et j'ai donc passé la deuxième moitié du concert assise, à écouter sans voir ...
Le plus important était fait, de toute façon.

Mais c'est pas fantastiquement génial pour la confiance en soi et ça m'a un peu découragée, déstabilisée pour mettre en oeuvre cette idée de partir seule ... déjà que j'avais écrit dans la journée à une copine qui vit les affres du cancer du sein en ce moment (heureusement elle en est à la phase hormonothérapie donc à priori hors de danger ... à priori parce que je lui ai dit, tu verras, tu vas devoir vivre avec une épée de Damoclès sur la tête sans qu'elle n'interfère avec ta vie de tous les jours sinon ce sera bien trop  angoissant à supporter ... il arrive même qu'on "oublie" avec le temps, mais pas tout le temps), qu'elle se demanderait à certains moments pourquoi moi je m'en sors, je survis et pas l'autre à côté ... et justement, une des personnes vues ce soir se trouve dans la situation de l'autre.

Comme pour Patricia, j'aurais bien échangé ma vie pour permettre à cette personne qui a des enfants de continuer son chemin ... mais ça ne marche pas comme ça.

Je vais aller au lit, et demander à mon ange gardien de bien vouloir intervenir  et faire un miracle. C'est bien plus important que moi et mon envie de voyage seule. On verra, pour ça ...


lundi 2 juin 2014